Nos organisations – syndicats, associations – sont, à divers titres, en lien avec les familles et enfants de différentes nationalités vivant en bidonvilles ou squats et en situation de grande précarité en France. Les discours politiques et médiatiques dominants enferment ces personnes dans une identité « rom » assignée et stigmatisée.
Nous sommes témoins d’incessants dénis de droits et de discriminations envers ces enfants et familles.
Nous nous devons de dénoncer la maltraitance institutionnelle et sociale infligée tant aux adultes qu’aux enfants, mais dont ces derniers subissent plus lourdement les conséquences car elle les prive de l’accès à leurs droits les plus fondamentaux.
Nous pensons donc venu le temps de demander aux représentants de la puissance publique, nationaux comme locaux, de venir répondre devant l’opinion des conséquences de leurs politiques en termes de violation des lois nationales, des textes européens et des conventions ou traités de niveau international ratifiés par la France.
Un tribunal d’opinion permet de mettre en scène le procès des responsables des délits et discriminations que nous voulons dénoncer : ce tribunal tiendra un véritable procès pénal avec un acte de mise en accusation, un président, des juges, la parole donnée à la défense et à l’accusation, des auditions de victimes, de témoins et d’experts.